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Les chaleurs |
Maturité sexuelle :
Comme pour
la plupart des félins, c'est l'instinct de reproduction
qui domine notre vie. Cet instinct se manifeste dès la
puberté, entre 5 et 12 mois (de 7 à 18 mois chez
le mâle) selon les individus et les races. Les Burmese
et les Siamois semblent être les plus précoces tandis
que les Persans semblent être plus lents.
Chaleurs :
Les femelles
sont réceptives 2 à 4 fois par an (c'est le succès
ou l'échec dans l'élevage de ses portées
qui en décident) pendant 8 à 20 jours à
chaque fois, le plus souvent entre le début du printemps
et le début de l'été. On appelle communément
ces périodes, la saison des amours. Elles peuvent varier
en fonction de la durée de l'éclairement. On estime
qu'une durée de lumière diurne de 12 à 14
heures est propice à la venue des chaleurs. En conséquence,
les chattes vivant en appartement et sous la lumière électrique
peuvent être sexuellement actives à n'importe quel
moment de l'année. |
Si la sexualité de la chatte dépend de la saison
des amours, celle du
chat est
beaucoup plus irrégulière. En réalité,
les matous sont quasiment en permanence à la recherche
d'une compagne. |
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L'instinct sexuel |
L'instinct
sexuel ne se manifeste pas de la même façon chez
les mâles et chez les femelles.
Les femelles
:
Si nous faisons le reste du temps preuve d'une certaine réserve,
nous devenons particulièrement nerveuses pendant la saison
des amours. Nous lançons parfois des cris d'appel monotones
que nous pouvons répéter pendant des heures. D'autres
mangent moins mais urinent plus souvent ou au contraire deviennent
boulimiques. C'est aussi par nos odeurs (urine) que nous prévenons
nos prétendants de nos dispositions amoureuses.
Pendant la saison des amours, nous sommes plus câlines
et entamons d'interminables concerts de miaulements. Une caresse
timide ou le moindre attouchement nous incite à adopter
une posture significative (les pattes avant ras de terre, arrière-train
levé et queue sur le côté).
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Les mâles :
A l'appel
des femelles, les mâles aussi montrent une certaine agitation.
Ils sont particulièrement nerveux mais, contrairement
aux femelles, sont irritables, perdent l'appétit et fuient
les carresses. Pire, ils peuvent oublier les règles d'hygiène
et arroser les recoins de la maison d'une urine à l'odeur
forte saturée d'hormone sexuelle. Ils peuvent rester des
heures entières le nez à la fenêtre à
miauler et si cette dernière s'ouvre, s'échapper
pour ne revenir qu'au bout de quelques jours. Leurs retours ne
sont pas toujours glorieux. En effet, ils peuvent revenir sales,
égratignés et en piètre forme. C'est en
général le mâle qui fait le déplacement,
n'hésitant pas à prendre possession du territoire
à coups de jets d'urine. Si plusieurs mâles se présentent
ensemble au rendez-vous, des bagarres interviennent, même
si la femelle ne se jette pas sur le vainqueur. En effet, nous
pouvons nous montrer fidèles à un même mâle
pendant plusieurs années ou au contraire, nous accoupler,
la même saison, avec plusieurs mâles de tous rangs.
Dans ce dernier cas, il se peut que les chatons de la portée
à venir soient de pères différents. |
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L'accouplement |
L'accouplement est chez nous plutôt raffiné,
précédé de longs préliminaires (fuites
répétées, roulades interminables de la part
de la femelle). Juste avant, le mâle nous renifle puis
nous tient par la nuque avec ses dents (pas trop délicatement),
nous immobilise et nous couvre. L'accouplement peut être
répété plusieurs fois en quelques heures
(une enquête suédoise a dénombré jusqu'à
15 accouplements en 24 heures). L'acte lui-même est bref
: une dizaine de secondes. L'accouplement est douloureux car
le pénis du mâle porte de "petites épines"
qui se hérissent pendant l'acte sexuel. La douleur a pour
conséquence des modifications physiologiques qui amèneront
l'ovulation. Celle-ci survient 24 à 50 heures après
les copulations, ce qui, comme je l'ai déjà dit
plus haut, laisse la possibilité que les chatons soient
de plusieurs pères, si plusieurs géniteurs se sont
succédés.
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C'est l'ovulation
qui met fin aux chaleurs. Il n'y a pas d'ovulation sans saillie.
Ceci explique notre grande prolificité. Immédiatement
après l'accouplement, la femelle se dérobe, devenant
parfois même agressive envers le mâle en raison de
la douleur qu'elle éprouve quand le mâle se retire.
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La mise bas |
Quand la mise bas approche, nous sommes anxieuses
et cherchons à faire un "nid". Tu peux constater
au cours des 24 heures précédant le début
de la mise bas une chute brutale de la température rectale
de 1°C. L'expulsion complète de tous les petits constituant
la portée dure en moyenne de 2 à 6 heures à
la suite de contractions puissantes et persistantes. L'intervalle
entre 2 naissances peut varier de quelques minutes à 3
heures. Passé ce délai, il sera nécessaire
de faire appel à un vétérinaire.
Il n'est pas rare que nous fassions appel à notre compagnon
humain en le sollicitant et refusant qu'il s'éloigne ne
serait-ce qu'une seconde.
La chatte est une mère exemplaire, elle s'occupe rapidement
de ses petits, les lèche, non seulement pour nettoyer
le nouveau-né des mucosités qui pourrait géner
sa respiration mais aussi pour le stimuler à prendre ses
premières respirations. Elle coupe le cordon ombilical
et ingère le placenta (celui-ci contient des hormones
favorisant la montée laiteuse). |
Une portée
compte habituellement de trois à cinq chatons.
La mise bas se déroule généralement sans
que tu aies à intervenir. Cependant, 3 types de complications
nécessiteront la présence d'un vétérinaire
:
le retard
à la mise bas
l'accouchement
ne se produit pas au terme voulu et il n'y a pas de contraction,
la mise bas
se prolonge trop longtemps
des contractions
répétées et fortes sont sans effet, elles
n'aboutissent pas à l'expulsion du bébé
ou l'intervalle entre 2 naissances est trop long,
la mise bas
s'interrompt
un chaton
reste bloqué à l'entrée de la vulve et ne
peut être extrait facilement, ou après une naissance,
les contractions cessent alors qu'il reste des bébés.
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Les premiers jours |
Quoi de plus
mignon qu'une portée de chatons ? Oui, mais voilà,
il te faudra être sûr que chacun trouvera ensuite
un foyer pour vivre car tu ne voudrais pas faire 5 ou 6 malheureux.
Durant les
jours qui suivent la mise bas, nous perdons du sang. Il faut
s'assurer qu'il ne reste pas de foetus (palpation, éventuellement
radiographie), surveiller l'état général,
la température rectale. Nous allaitons nos petits pendant
4 à 5 semaines ; notre alimentation doit être riche.
Il faut s'assurer que les chatons têtent sans problème,
sinon il sera nécessaire de faire appel à des laits
spéciaux.
Rubrique
: "Alimentation : Les régimes nutrionnels : la chatte
en lactation"
Le chaton laisse son odeur sur le téton
maternel adopté. Il défend ce mamelon de ses pattes
menues en repoussant les autres chatons. Plus tard, les chatons
les plus costauds sont ceux qui ont accaparé l'un des
tétons les plus généreux - l'un parmi les
4 qui sont sur l'abodmen, les 4 tétons thoraciques sont
plus pauvres. |
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Le chaton
:
A la naissance
il pèse entre 70 et 130 grammes et est "à
sang froid" (comme les reptiles). En effet, son petit corps
n'est pas encore capable d'assurer une température constante.
La chaleur du nid et le contact de sa mère et de ses frères
et soeurs lui est indispensable. L'organisme du chaton met plusieurs
semaines à devenir parfaitement "homéotherme"
et à maintenir une température corporelle toujours
égale.
Non seulement le chaton naît les yeux clos (il découvre
la pleine lumière aux environs du 10e jour) mais ses oreilles
sont encore très imparfaites, elles ne reconnaissent que
des sons très grossiers (ouverture du canal auditif complète
au 17e jour).
Il ne doit pas être séparé trop tôt
de sa mère (6 semaines sont un minimum). Il est protégé
par des anticorps apportés par le colostrum et le lait
maternel. Peu de temps après la séparation, il
doit être vacciné (vers 2 mois).
Rubrique : "Alimentation : Les régimes
nutritionnels : le chaton période d'allaitement - sevrage
et croissance"
Rubrique : "Accueillir : les dangers qui
menacent les chatons"
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La maîtrise de la reproduction |
Afin d'éviter
les inconvénients des chaleurs (miaulements, jets d'urine,
fugues...) ainsi que des portées répétées,
il faut faire appel à des méthodes de contrôle
de la reproduction.
INTERRUPTION DE LA GESTATION
Avortements provoqués :
l'interruption
de la gestation par injections hormonales n'est pas sans danger.
Des complications d'infection utérine sont à craindre.
L'intervention chirurgicale peut être envisagée
: ovario-hystérectomie.
CONTRACEPTION CHEZ LA FEMELLE
Pilules :
C'est une
méthode astreignante, aléatoire, pouvant favoriser
des troubles hormonaux. Plusieurs marques sont vendues chez les
vétérinaires et dans toutes les pharmacies (posologie
: 1 pilule tous les 15 jours).
Injections
:
C'est une méthode plus sûre. Une injection pratiquée
par un vétérinaire pourra bloquer les cycles pendant
6 à 8 semaines.
Attention
: un usage permanent est néfaste.
Ovariectomie
:
C'est l'ablation des ovaires. C'est la méthode la mieux
adaptée. Elle supprime les risques de gestation, mais
aussi toutes les manifestations sexuelles et, de plus, limite
les risques de tumeurs mammaires et certaines dermatoses. Elle
se pratique sur des chattes à partir de 7 à 8 mois,
mais est possible à tout âge. Les chattes ne deviennent
ni apathiques ni obèses si on adapte leur régime
à leur exercice.
C'est une intervention bénigne, effectuée sous
anesthésie générale.
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CONTRACEPTION CHEZ LE MALE
Pilules :
Des substances anti-androgènes (anti-hormones mâles)
existent mais sont peu efficaces.
Castration
:
C'est l'ablation des testicules. Cette méthode, la plus
adaptée, supprime les risques de reproduction, mais aussi
les inconvénients des manifestations sexuelles indésirables.
C'est une intervention chirurgicale bénigne, effectuée
sous anesthésie générale, à partir
de 8 mois, possible à tout âge. La castration fait
disparaître la frustration sexuelle des chats cloîtrés,
ne rend l'animal ni apathique, ni obèse, si on lui apporte
exercice et régime adaptés.
Voir
le spot d'une campagne américaine pour la stérilisation
des chats.
20 secondes - fichier MPEG - 2 610 Ko
(Message choc pour public averti)
Protégé et nourri par l'homme,
nous les chats domestiques, avons connu un sepctaculaire "boom"
de natalité. Mais attention : un couple ayant 2 portées
par an, avec chaque fois une moyenne de 2 à 8 chatons
(qui deviendraient adultes à leur tour et ainsi de suite).
Aurait, au bout de 10 ans, une descendance d'environ... 80 millions
de chats ! |
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